Azaki était pour le moins frustré. Il trouvait le temps long et s’impatientait de pouvoir faire la guerre contre les shinigami pour les éradiqués de la surface de la Te- enfin non parce que techniquement ils n’habitaient pas sur Terre – disons plutôt « de la surface des mondes » ce qui serait probablement plus général et donc plus juste. En effet, le jeune homme était toujours persuadé qu’une fois les shinigami vaincu, il pourrait reprendre à temps plein sa carrière de danseur, et donc cela lui tardait. De plus, il n’avait pas spécialement de succès chez les siens, autant aller chez les humains où son art serait mieux compris. Son ego n’était pas spécialement très heureux de cette situation, et chaque jour qui passait depuis plusieurs années déjà était source d’ennui. Pourquoi ils ne fonçaient pas le tas des arrogants hommes en noirs une bonne fois pour toute ? Ou il y avait tellement de possibilité, comme faire du bordel sur Terre pour les surcharger de travail ! Mais Azaki n’en faisait rien, ne voulant pas se faire tuer par le Roi pour insubordination, même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait.

Alors ce matin, il s’était entraîné, bon, tout le monde ne s’entraînait pas en même temps sinon ce serait un beau bordel, juste histoire de voir s’il n’avait pas perdu la main. Il avait plutôt préféré une session de tir à l’arc, un point faible chez lui. Avoir des points faibles n’étaient pas recommandé un ennemi pourrait s’en servir, alors autant éviter d’en avoir le plus possible. Assez satisfait de lui – il n’avait pas tant que ça loupé ses cibles – il était repartit de la salle d’entraînement pour prendre une douche, malheureusement tout seul. Et ça aussi c’était frustrant. Une fois propre et apprêté de vêtement ennuyeux : l’uniforme blanc qu’il avait en plusieurs exemplaires – il faut bien faire une tournée de lessive ! – il embarqua son casque et tenta d’avoir des idées constructives et des projets d’avenir. Cela n’était pas simple pour lui, ce n’était pas un stratège ni un planificateur. Il laissait cela aux autres, avant c’était à Leon, ensuite au Roi qui commandait tout. Mais si un jour ils avaient fini par tuer tous les shinigami alors il faudrait bien qu’Azaki se gère tout seul, non ?

Heureusement, il fut sauvé du grillage de neurones par l’arrivé de Giselle qu’il failli ne pas entendre à cause de la musique : une étrange mélodie pop presque agressive. Cette fille était complètement barrée, Azaki se sentait complètement sain d’esprit à côté de celle-là. De fait il l’a connaissait un peu, enfin, il ne lui faisait pas une confiance absolue – faut pas rêver non plus, ce n’était pas une épaule pour confier ses secrets ou pleurer- mais quand il fallait avoir des idées farfelues il savait qu’il pouvait compter sur elle. Il enleva son casque pour mieux entendre et son air sérieux qui n’était guère de mise dans un moment pareil.

- Diiiit … J'me fais chier ! Pas toi ?! On s’ennuie tous les deux ? Ça te dit ?!

Un sourire s’affichait sur les lèvres du jeune homme, repartit dans son rôle de pitre :

- Bien sûr, je commençais presque à devenir sérieux, ça m’inquiétait !

Il se décala du mur, notant le sang sur la manche. Il ricana :

- Han, à ce que je vois, donner des leçons aux irrespectueux de notre statue, c’est déjà fait ! Du coup tu as déjà été embêter des nouveaux ? Oh ! Sinon on pourrait boire un coup ! Ou faire boire des gens.

Il nota :

- Ou t’allais te changer ? En même temps le blanc c’est chiant, ça se salit vite, la moindre tâche de sang et c’est fichu.

Il fit un peu la moue, contrarié :

- En même temps, le blanc ce n’est pas très joli. T’en dis quoi ?